• Platanes - Avant-propos

      

    AVANT-PROPOS et SOMMAIRE

       Les textes qui suivent sont longs, très longs, aussi je vous ai programmé quelques pauses détentes. Vingt pages composent le menu. Sachez en profiter en allant jusqu'au bout, cela en vaut peut-être la peine. Vous y ferez peut-être des découvertes ou bien simplement retrouverez des lieux jadis fréquentés, qui vous rappelleront votre jeunesse dans ce qui fût notre paradis et qui devint notre enfer.
    Je vous propose une ballade historique, à travers quelques rues de notre capitale Alger (latitude Nord 36° 47', longitude Est 0° 44'), une manière de faire du tourisme au travers de nos souvenirs d'enfance.  
    Au fil de la ballade, nous voyagerons également dans le temps de 1830 à 1962, dans un désordre total, au gré de mes souvenirs et de mes trouvailles.  

       Nous ne sommes que des étoiles filantes, alors empressons-nous, avant qu'il ne soit trop tard, de témoigner de ce qui était notre vie "Là-Bas" car bientôt (aux environs de 2062 au mieux), il ne restera plus de témoins vivants de notre saga dans ce beau pays qui fût le nôtre.  Écrivons pour transmettre la mémoire de notre quartier Bab-El-Oued et de notre belle ville d'Alger. Au fil du temps, au fil des idées, au fil de la "Nostalgérie", nous qui sommes des victimes culpabilisées.

     

    La complainte du pauvre Rutebeuf
    Titre inspiré d'un poème écrit au 13° siècle par Rutebeuf, poète Français du Moyen-Age
    (Aux environs de  1230 – 1285) 


    Que sont mes amis devenus
    Que j'avais de si près tenus
    Et tant aimés
    Ils ont été trop clairsemés
    Je crois le vent les a ôtés
    L'amour est morte
    Ce sont amis que vent me porte
    Et il ventait devant ma porte
    Les emporta....

    (Adaptation en français moderne, mis en musique et chanté par Léo Ferré, puis Joan Baez,
    Hugues Aufray, Nana Mouskouri, Philippe Léotard, Didier Barbelivien, Alain Barrière etc...)

     

     

    La complainte de nous z'ôtres
    Version librement adaptée par nos soins


    Que sont mes copains (ines) devenus
    Que j’avais si bien connus
    Et tant aimés
    Ils ont été éparpillés
    De Gaulle me les a enlevés
    Devant ma porte
    Ce sont amis que blog me rapporte
    Mille et mille sensations fortes
    me ramena…

                                                      

     
       Cette saga sera en perpétuelle mutation, au fur et à mesure de mes découvertes. Les nouveautés vous seront signalées dans la rubrique "News" du menu.
    Bonne lecture, et surtout n'hésitez pas à m'aider. Je vous demande beaucoup d'indulgence, j'écris comme je parle. Merci de votre compréhension.

       En avant-propos de mon récit, voici donc quelques mots pour vous situer ce qu'était mon quartier Bab-El-Oued. Faubourg Nord de la ville d'Alger, c'était le quartier populaire par excellence. Son implantation la plus ancienne a commencée avec les carriers venus d'Espagne qui donnèrent les premiers coups de pioches dans ce qui allait devenir la carrière Jaubert. Alger avait besoin de pierres pour ses constructions. Ce fut-là, le premier quartier de Bab-El-Oued, La Cantera (la carrière).
    Le deuxième quartier se développa un peu plus bas, par la construction de La Bassetta (le bassin) pour les chevaux des carriers qui allaient livrer les pierres pour la Ville. L'eau arrivait de la Bouzaréah, grâce à l'Oued M'Kacel qui allait se jeter du côté de Nelson.
    Puis ils installèrent des moulins, et l'endroit devint le quartier des Moulins, tout simplement.
    Ensuite plus bas encore ils construisirent une pompe (quartier de la Pompe où nos ancêtres allaient s'approvisionner en eau).
    Puis pour les transports ils créèrent un emplacement, ce fut «Les Messageries», un autre quartier de B.E.O. Plus tard à cet emplacement nous trouverons La Gare.
    Ils continuèrent par le quartier de La Consolation, sur le chemin du cimetière de Saint-Eugène, avec des bars pour se "consoler" de la perte d'un être cher.
    Cantéra, Bassetta, Moulins, Pompe, Messageries, Consolation» etc… des noms qui résonnent agréablement à nos oreilles…

    Cliquez sur l'image pour agrandir


    Du lycée Bugeaud au cimetière (de Saint-Eugène) et du Triolet à la pointe El-Kettani, voici notre "Bablouette"

     
       Les bases étant jetées, le grand Bab-El-Oued s'agrandit pour devenir ce que nous avons connu, un village de près de 100.000 âmes. Voilà en raccourci la naissance de notre quartier, que nous avons chéri et qui a bien changé maintenant, si j'en crois certains échos.

       Juste deux mots d'histoire encore sur notre belle ville d'Alger la Blanche. Bâtie en 960 sur les ruines d'Icosium, ancienne ville romaine, par Bologhine Ibn Ziri, la ville prit le nom de Djezaïr Beni Mezghanna ou Les Îles des Mezghanna. Pour les Espagnols ce fut Alguère. Pour nous tous ce fut Alger et cela le restera à jamais.


    Alger en 1830

     *


    Sommaire 

    * (à venir très prochainement)

       / - Avant propos et sommaire

      1 - Présentation - Mise en bouche

      2 - Le Départ du «60 rue Cardinal Verdier» à Bab-El-Oued *

      3 - Les Métiers ambulants *

      4 - Les Jeux, etc… *

      5 - Bab-El-Oued centre- les Mets - les Marques etc. ... Part 1 / 5 *

      6 - Bab-El-Oued centre- Guimauve - Z 'Oublies etc. ... Part 2 / 5 *

      7 - Bab-El-Oued centre- La Pompe - Les cafés - Les motos - Les voitures. Part 3 / 5 *

      8 - Bab-El-Oued centre- Chanteurs - Bouffas - Boissons - La Mode- La Mer. Part 4 / 5 *

      9 - Bab-El-Oued centre- Les Trois Horloges - L’avenue de la Bouzaréah Les Rues. Part 5 / 5 *

    10 - De la Place Jean Mermoz à la Place du Gouvernement - La Casbah *

    11 - De la rue Bab-Azoun à la Place Bresson *

    12 - La rue d’Isly *

    13 - Grande-Poste - Bd. Laferrière - Les Cinémas *

    14 - Montée de la rue Michelet jusqu'au Parc de Galland *

    15 - Descente de la rue Michelet - Églises - Monuments - Hôtels - Écoles *

    16 - Du Square Guynemer à la Place du Gouvernement *

    17 - Les Boulevards - Les Quais *

    18 - De l'Amirauté au Boulevard Guillemin *

    19 - De l'Avenue Malakoff à Saint-Eugène et plus loin... *

    20 - Boulevard de Flandre - Retour 60 rue Cardinal Verdier *