1830		1962

C'est M. Ahmed Bouderbah (ben Hassan), qui vivait à Marseille et qui était marié à une française, qui négocia la capitulation d'Alger et fut nommé Maire de la ville avec M. Brugière comme Commissaire du Roi, le 27 juillet 1830.
Mais le véritable premier maire semble être Charles Branthome de 1830 à 1832, avec Benjamin Cadet de Vaux, comme commissaire du Roi (nommé lui, le 9 septembre 1830).
Ensuite se succédèrent M. Cottin en 1832, puis son adjoint M. Girod en 1835.
En 1837 fut nommé Louis Clément, puis successivement en 1841 M. le baron Hubert, en 1844 François de Lévézou, comte de Vesins,
en 1848 M. Lechesne, en 1854 M. Jean-Baptiste Vincent de Guiroye (intendant), en 1859 M. Jean Jules Sarlande, en 1871 M. Romuald Wuillermoz (avocat), en 1873 M. François Joseph Gastu ainsi que M. Metinger (date indéfinie).
Par la suite M. Adolphe Blasselle en 1874, M. Mongellas en 1877, Le Docteur Jean-Jude Feuillet en 1878, M. Nicolas Auguste Guillemin, professeur de Médecine  en 1880, M. Max Régis (de son vrai nom Massimiliano Régis Milano) en 1898/1899, Edmond Voinot 1899-1901.
Puis ce fut, M. Jean André Raphaël Antonini en 1901 suivi de M. Frédéric Antoine Altairac en 1902, puis d'un certain M. Savignon.
En 1911 M. Charles de Galland devint à son tour maire d'Alger.
Pour continuer, nous aurons MM. Alphonse Raffi en 1922, Charles Brunel en 1929, Augustin Rozis en 1935 puis M. Peisson en 1942-43 et
M. Marcel Duclos en tant que Président de la Délégation Spéciale de la ville d'Alger de 1943 à 44.
Vint ensuite M. le Docteur Ernest Murat de 1944 à 1945.
Fut Maire de la ville de 1945 à 1947 le Général Paul Tubert, puis MM. Pierre René Gazagne en 1947, Jacques Chevallier de 1953 à 1958,
Omar Mohamed Bouarouba de 1960 à 1961. et M. Charles Corbin en 1961.
 

En 1830 la Mairie se trouvait d’abord rue Jean-Bart en plein quartier de la Marine, dans l’immeuble du Consulat de France. Elle se situa ensuite au sein de la vieille ville, d'abord au 38 de la rue Socgémah puis au 120 rue Porte Neuve.
En 1850 elle fut transférée rue du Vieux Palais puis en 1883, au 2 boulevard de la République, près de la Place du Gouvernement. Pour finir la "nouvelle mairie" comme nous l'appellions et dont la construction avait commencé dès 1937, fut achevée et inaugurée en 1951, boulevard Carnot, côté mer et rue Alfred-Lelluch, côté ville.

A gauche, Boulevard Bugeaud - A droite rue Alfred Lelluch et la Mairie

 
Liste des maires, dans l'ordre chronologique

Comme on peut le voir, il me manque beaucoup d'éléments, certains prénoms, les dates exactes, l'ordre qui n'est pas sûr, peut-être même les noms ne sont pas justes, enfin cela n'est pas au point. J'ai fait un effort, si quelqu'un a des précisions à apporter, il est le bienvenu.

Il est à noter que certains de ces maires ont laissés leurs noms à des rues, des places, des boulevards, des impasses. On se souviendra notamment : - Du passage Sarlande (de la place du Gouvernement à la rue du Dr. Ch. Aboulker)                                   - De la place Wuillermoz (de la rue Weimbrenner à la rue Laveyssière) - De la rue Adolphe Blasselle (de la rue de Lyon à la rue Darwin) ; - De la rue Feuillet (de la rue Icosium au boulevard Guillemin) à Bab-El-Oued - Du boulevard et du collège Guillemin (de la rue Malakoff à la rue Mizon)  - De la rue Voinot (de la rue Michelet à la rue Alfred Letellier) - De la rue Altairac (de la rue Michelet à la rue Edith Cavell)  - Du parc de Galland (de la rue Michelet au boulevard du Télemly) bien sûr - De la rue Alphonse Raffi (de la rue de Lyon à la rue du Général Farre) - Et de la rue Marcel Duclos (de la rue Michelet à la rue Horace Vernet.

La Marianne d'Alger créée en 1943 par le peintre Louis Fernez. Imprimerie de la Typo-Litho de Jules Carbonnel à Bab-El Oued.

  Emplacements des mairies  

Je ne peux pas laisser passer l’occasion de dire que j’ai été employé de la mairie d'Alger du 4 octobre 1955 au 28 novembre 1956, date de ma démission. Le Maire (de mai 1953 au 13 mai 1958) et Député était Monsieur Jacques Chevallier (Bordeaux 1911-1971, à El-Biar). Le secrétaire général Monsieur P. Loviconi.
 

Entré comme employé de bureau au service des élections, je me retrouve vite à estamper les noms et adresses sur des petites plaques d’alu qui servirons à imprimer (ces noms et adresses) sur les enveloppes adressées aux électeurs pour les prochaines élections. Elles serviront également à imprimer les cartes d’électeurs.

Possédant un scooter Vespa, mon patron me propose d’aller frapper aux portes des nouveaux locataires de Diar-Es-Saâda et de Diar-el-Mahçoul, et de leur proposer de s’inscrire sur les listes électorales. D’où ma carte ci-dessous :
 

Par la suite je fus employé dans un nouveau service crée pour l’occasion  la "réorganisation administrative des imprimés de la Mairie".
Mon chef de bureau était Monsieur Amsellem, si mes souvenirs sont bons. Je travaillais avec un ingénieur-conseil venu spécialement de Paris et qui était payé 5400 francs de l’heure (astronomique), quand on sait que mon salaire était de 28.700 Francs mensuel.

Cette rubrique évoluera avec le temps, suivant mes trouvailles et vos apports.